Le Philly Soul Sound : Made in Philadelphia… mais c’est ce que l’Amérique écoutait
La musique soul originaire de Philadelphie, connue sous le nom de « Philly soul », se définit par des orchestrations luxuriantes et des voix envoûtantes.
Le style philly soul se caractérise par une influence funk et jazz, avec des arrangements riches mettant en scène des instruments à cordes (violons, guitares…), une batterie marquant le rythme sur la grosse caisse plutôt que sur la caisse claire ; des cuivres ponctuent le tout.
Ce style de musique a contribué à la création du genre disco.
Le style philly soul
En raison de l’importance accordée au son et à l’arrangement – par opposition à l’instrumentation individuelle – et parce que les producteurs bossent souvent avec de nombreux musicos jouant en même temps dans un studio, la Philadelphia Soul est considérée par certains comme un type de producteur.
Le genre de l’arrangement soul est né à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Les auteurs-compositeurs et producteurs soul Gamble & Huff, Bobby Martin, Thom Bell, Linda Creed et Norman Harris sont parmi les principaux auteurs de Philadelphie. Dexter Wanselest pareillement un nom connu, tout comme les équipes de production McFadden & Whitehead.
Ils font appel à un groupe de musiciens de studio talentueux auxquels ils font fréquemment appel pour créer le son unique de Philadelphie.
Les instrumentistes qui ont créé le son soul de Philadelphie ont régulièrement enregistré sous leur propre nom.
Par exemple, MFSB – le groupe instrumental à l’origine de tubes comme TSOP (The Sound of Philadelphia) en 1974 – est un acronyme de « Mother Father Sister Brother« .
Les autres architectes notoires du son de Philadelphie sont le bassiste Ronald Baker, le guitariste Norman Harris et le batteur Earl Young. Ils ont également enregistré avec Trammps, un groupe dont ils ont produit eux-mêmes les disques.
Les trois membres de MFSB – B.H. « Brooklyn » (Bernie Worrell), Yat (Yat Ghoushem) & Blackman – ont également fondé un sous-label appelé Golden Fleece, qui était distribué par CBS Records.
Harris a créé le label Gold Mind, en collaboration avec Salsoul Records.
Lorsque Ten Percent de Double Exposure est devenu un hit en 1976, il s’agissait du premier maxi single à succès commercial.
La musique soul de Philadelphie a été populaire tout au long des années 1970 et a ouvert la voie au disco et à la musique urbaine de cette décennie.
L’influence de ce style est visible dans le travail d’artistes de Philadelphie ultérieurs tels que The Roots, Vivian Green, Jill Scott et Musiq Soulchild.
Histoire du Philly Soul
Avant les années 1970, Philadelphie n’était pas réputée pour ses capacités de production de musique soul : c’était le cas de Memphis et Detroit grâce à Stax et Motown.
Le genre a continué à prospérer ces dernières années, en grande partie grâce aux efforts de quelques petits labels qui représentent encore ce style musical, comme Harthon Records (fondé en 1963), Cameo-Parkway (qui a connu un succès national avec « Yes I’m Ready » de Barbara Mason en 1965) et Arctic.
L’album, auquel participent les musiciens Norman Harris, Earl Young et Ronnie Baker ainsi que Kenny Gamble.
Les Romeros, futures stars de la soul de Philadelphie, sont signés chez Arctic Records. Thom Bell travaillait pour Cameo-Parkway et Trammps/Volcanos toujours sur les labels de Harthon.
Le Philadelphia Sound a été développé par Kenny Gamble et Leon Huff.
Gamble et Huff ont créé Gamble Records en 1966, puis Neptune Records en 1969. Thom Bell a été embauché par Philadelphia International à sa création en 1967 – la même année qu’il a formé le groupe vocal The Delfonics avec Billy Paul et les jumeaux William Hart (lead) et Thomas « Joe » Marvin Hart Jr.(bass).
Les premières chansons de Philadelphia International Records ont été l’Expressway to Your Heart de The Soul Survivors en 1967, des tubes de Delfonics comme La-La (Means I Love You) et Ready or Not Here I Come (Can’t Hide from Love). Parmi les autres groupes de l’époque, citons les Intruders – avec leur chanson Cowboys to Girls – et Billy Paul avec sa ballade à succès Grandma’s Hands en 1973.
En 1968, Archie Bell & the Drells – le groupe texan responsable du succès de Tighten Up deux ans plus tôt avec Gamble & Huff – vient à Philadelphie pour enregistrer I Can’t Stop Dancing.
Dans ces chansons, on peut « entendre » l’influence des arrangements somptueux et des volutes (spirales) de violons – des mélodies douces également.
Lorsque les productions de Gamble et Huff commencent à décoller, ils fondent Philadelphia International Records (P.I.R.). La carrière des Spinners est reprise par Thom Bell, qui écrit les tubes du groupe I’ll Be Around et Could It BE That I’m Falling In Love ?
Avec des chansons comme « Love Train » et « Back Stabbers« , les O’Jays ont connu le succès.
La voix de Billy Paul sur « (Hey There) Lonely Girl » a été un énorme succès, tout comme Harold Melvin & The Blue Notes chantant l’amour perdu dans leur chanson « The Love I Lost« .
Le MFSB a également connu un grand succès avec son morceau instrumental « TSOP« , car tout le monde sait ce que cela signifie !
Philadelphie : Les racines de la musique américaine
Dusty Springfield, Wilson Pickettet David Bowie sont parmi les artistes de renommée internationale qui sont venus travailler à Philadelphie après avoir vu le succès de talents locaux comme Gamble & Huff.
En 1974, des musiciens américains ont travaillé avec les Jacksons aux Sigma Sound Studios de Philadelphie.
Dans sa chanson « Philadelphia Freedom« , Elton John se souvient de l’influence de la musique et du tennis dans cette ville en rendant hommage à Billie Jean King.
Les chansons Love Train des O’Jays, TSOP du groupe MFSB, The Love I Lost de Harold Melvin et You’ll Never Find Another Love like Mine ont popularisé à leur époque (les années 1970) un nouveau style de musique connu sous le nom de disco.
Le son de Philadelphie était pleinement développé au moment des efforts ultérieurs, comme Brazil de Ritchie Family ou Do It Any Way You Wanna de People’s Choice.
En 1976, la reprise par Thelma Houston de « Don’t Leave Me This Way » de Harold Melvin & the Blue Notes devient un succès disco. K-Jee de MFSB et Disco Inferno de Trammps sont tous deux choisis pour figurer sur la bande sonore de Saturday Night Fever en 1977.
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