Gamble et Huff ont structuré leur son en montant une équipe créative maison pour le label.
Résultat ?
Cette maison de disques devient vite la deuxième puissance musicale afro-américaine derrière Motown, avec des vinyles qui s’arrachent aux quatre coins du globe.
Signature orchestrale et instrumentale
Voyons ce qui fait grésiller les enregistrements de l’époque, ces vinyles qui font encore tourner les platines :
Cordes : Violons et guitares tissent des arrangements orchestraux ultra-riches, façon tapis sonore velouté. Une marque de fabrique du label.
Cuivres : Des punchs puissants qui dynamitent les mixes, annonçant déjà les envolées des clubs.
Batterie « four-on-the-floor » : Ce pattern imaginé par Earl Young donne son ossature rythmique au son, grosse caisse en métronome.
Piano électrique : Apporte ce petit grain funk si reconnaissable, entre harmonies sophistiquées et groove chaloupé.
Voix soul : Le cœur battant du genre. Des mélodies à fleur de peau qui font mouche à chaque écoute.
Bref, cette alchimie instrumentale a écrit l’ADN d’un son qui transcende les époques. Les pochettes iconiques de ces disques en témoignent encore aujourd’hui.
L’apport des sections cuivres/ cordes reste indéniable.
Ces arrangements orchestraux travaillés apportent une profondeur inédite, posant les jalons des musiques dance ultérieures.
Le Philly sound a simplement réinventé la manière d’intégrer l’orchestration dans la pop moderne.
Rythmique funk et groove dansant
Le « four-on-the-floor » et les lignes de basse dansantes font du Philadelphia sound une machine à grooves implacable.
Les DJs internationaux s’arrachent ces rythmiques percutantes pour électriser les dancefloors.
Un mélange de funk nerveux et de soul sensuelle qui influence encore les producteurs actuels.
Comparaison des Tempos : Philadelphia Sound vs. Disco
Genre
Titre (Exemple)
Tempo (BPM – Estimé)
Philadelphia Sound
T.S.O.P. (The Sound of Philadelphia) – MFSB & The Three Degrees
~110-120 BPM
Disco
Stayin’ Alive – Bee Gees
~103 BPM
Disco
Disco Inferno – The Trammps
~126 BPM
Philadelphia Sound
Love Train – The O’Jays
~107 BPM
Disco
I Will Survive – Gloria Gaynor
~117 BPM
Note : Les tempos sont des estimations basées sur des analyses générales. Les BPM exacts peuvent varier.
Le Philadelphia Sound, souvent appelé Philly Soul, reste un jalon de l’histoire musicale.
Pour découvrir son âge d’or, notre dossier dédié vous réserve des pépites.
Et si vous voulez écouter les essentiels du genre, checkez notre playlist spéciale vinyles.
Les passerelles rythmiques et esthétiques
Transfert des innovations techniques
Prenez Joe Tarsia aux commandes des Sigma Sound Studios : son travail a carrément redéfini la donne.
Ces studios ont développé des techniques d’enregistrement reprises à l’international.
Leur approche du mixage, notamment sur vinyle, a influencé toute une génération de producteurs.
Earl Young : l’architecte du beat dansant
Earl Young, le batteur des Trammps, a juste inventé un groove qui fait bouger les hanches.
Son « four-on-the-floor » devient la signature rythmique du son Philly, un truc que tout le monde s’arrache pour les pistes de danse.
Voici 5 pépites qui montrent l’évolution du son Philly vers les dancefloors internationaux, à écouter sur vinyle pour le vrai frisson :
« T.S.O.P. (The Sound of Philadelphia) » par MFSB and The Three Degrees : L’hymne fondateur pressé sur disque, avec une pochette iconique qui résume toute une époque.
« Love Train » de MFSB : Le pont parfait entre soul et rythmes électriques. La pochette du vinyle original s’arrache encore aujourd’hui.
« Brazil » de The Ritchie Family : Une bombe sortie sur le label Philly pour conquérir les clubs internationaux.
« Do It Any Way You Wanna » de People’s Choice : Le côté funky du Philly Sound version dancefloor. Cherchez la réédition en vinyle – la pochette vaut le détour.
« Don’t Leave Me This Way » par Harold Melvin & the Blue Notes : La reprise qui a fait exploser le morceau à l’international.
Que du bonheur auditif !
Ces vinyles montrent comment le Philly Sound a conquis le monde.
L’héritage club qui vibre encore
Quand New York tombe en pâmoison
L’histoire du Philadelphia Sound avec les clubs new-yorkais, ça, c’était un vrai tournant.
Prenez les Loft Parties et Larry Levan : ils ont chopé ce son pour son groove ultra-précis et ses arrangements orchestraux qui faisaient danser même les murs.
Le résultat ?
Une alchimie musicale qu’on cherche encore à copier aujourd’hui.
Le mariage inattendu avec les rythmes latins
Là où ça devient intéressant, c’est quand le Philadelphia Sound rencontre les percussions cubaines.
Certains labels ont pris le gamble de mixer ces univers – et ça a donné des disques cultes.
Les cuivres typiques de Philly épousaient les congas, créant une soul tropicale.
Quand les compils racontent l’héritage du son Philly
Séries cultes pour clubs branchés
Prenez les séries « Philadelphia Sound Spécial Discothèques« .
Ces compils, chouchoutes des collectionneurs de vinyles, capturent à merveille l’empreinte laissée par le son de Philly sur la scène musicale internationale.
Un vrai voyage dans le temps, avec des pochettes qui sentent bon les nuits folles des années 70.
Les puristes vous le diront : dénicher l’édition originale de ces disques, c’est comme trouver un trésor.
Séries « Spécial Discothèques » : Aperçu des Volumes
Volume
Artistes
Année de Sortie
Philadelphia Sound Spécial Discothèques Volume 3
Various
1975
Philadelphia Sound Spécial Discothèques Vol. 2
Various
(Année de sortie non spécifiée)
Island Disco Mix « Spécial Discothèques »
Various
1983
Dance Club (Les Hits Discothèques Des Années 90)
Various
1996
Mes Soirées 80’s Spécial Discothèque
Various
2001
Note : Cette table présente un aperçu des volumes disponibles. Les informations complètes (tracklists, etc.) peuvent être trouvées sur Discogs.
Le vinyl, gardien de la mémoire musicale
Sur Discogs, l’engouement pour ces vinyles ne faiblit pas.
Les sounds de Gamble & Huff continuent de faire danser l’international clubber.
Une tendance qui dépasse les frontières : Japonais et Allemands se battent parfois pour une édition limitée avec pochette gatefold.
Le disque physique, surtout pressé sur vinyle, reste le meilleur ambassadeur de ce patrimoine musical.
Preuve que même à l’ère du streaming, le crackle d’un bon vieux 33 tours a toujours son public.
Le son Philly, toujours dans le mix
Le sampling façon disque vinyle
Le Philadelphia Sound groove toujours dans la music actuelle.
Preuve en est : les samples de batteries façon MFSB qu’on retrouve même dans des tracks house récentes.
Un hasard ?
Pas quand on sait que des labels internationaux ressortent des vinyles originaux pour leurs rééditions.
Le son de Philly, c’est un peu cette pochette de disque intemporelle qu’on redécouvre à chaque génération.
Jam sessions et héritage live
Depuis quelques années, des collectifs réinventent les mythiques sessions du Sigma Sound Studios.
Saviez-vous que le légendaire label Philly International Records organisait des masterclasses avec les musiciens d’époque ?
Ces résurgences font plus qu’honorer le passé : elles recréent l’alchimie unique des sounds 70s.
La preuve en images avec les pochettes collector des rééditions limitées qui cartonnent chez les diggers.
Petite astuce pour les novices : traquez les vinyles estampillés « Philly Music & Sounds ».
Certains titres du catalogue Gamble & Huff sonnent encore plus chauds sur cire que en stream.
Un détail ?
Pas pour les puristes du disque !
Alors, le Philadelphia sound, c’est un peu le cœur battant du disco ! Des arrangements orchestraux détaillés à la rythmique funk qui donne le tempo, son influence reste indéniable.
D’ailleurs, jetez un œil aux compilations « Philadelphia Sound Spécial Discothèques » : on redécouvre ce son unique comme pour la première fois.
La musique soul de Philadelphie, elle n’a pas pris une ride.
Manifestement, elle inspire encore la musique actuelle – un héritage sonore qui sait toujours faire bouger les gens, et ça, c’est précieux.
FAQ
Quels sont les artistes et groupes les plus emblématiques du Philadelphia Sound en dehors de ceux mentionnés (MFSB, The Three Degrees, The O’Jays, Harold Melvin & the Blue Notes) ?
Il ne faut pas oublier les producteurs Kenny Gamble et Leon Huff, piliers du label Philadelphia International Records, ainsi que Thom Bell, un autre nom important associé à ce mouvement.
Earl Young, batteur, est reconnu pour avoir créé le rythme « four-on-the-floor » qui a marqué le disco et influencé le Philadelphia Sound.
Comment le Philadelphia Sound a-t-il influencé d’autres genres musicaux en dehors du disco et de la house ?
Le Philadelphia Sound, caractérisé par ses arrangements orchestraux riches, ses rythmes funk et sa sophistication mélodique, a eu un impact significatif sur divers genres.
On le retrouve notamment dans le R&B et le neo-soul, où son influence se manifeste à travers des arrangements élaborés et des harmonies vocales soignées.
De plus, de nombreux morceaux de Philly Soul ont été samplés et réutilisés dans le hip-hop, la dance et la pop, témoignant de l’attrait durable de ses rythmes et mélodies accrocheuses.
Son influence se perçoit également dans certaines musiques de films, établissant un lien entre différents styles musicaux, de la soul de Memphis au disco international.
Où peut-on trouver des ressources (livres, documentaires, sites web) pour approfondir ses connaissances sur l’histoire et l’impact du Philadelphia Sound ?
Pour approfondir vos connaissances, de nombreuses ressources sont disponibles.
Plusieurs sites web proposent des articles détaillés sur le sujet, notamment Histoire du Rock, les pages Wikipédia (en français et en anglais), le site officiel de Philadelphia International Records et Fan de Funk.
Plusieurs documentaires explorent la fondation du label Philadelphia International Records et l’impact du son Philly, tels que « The Sound of Philadelphia », « Sigma Sound : The Sound Heard ‘Round the World », « Love Train : The Sound of Philadelphia » (2009) ou encore « The Philly Sound… Heard ‘Round the World », produit par John Legend.
Quels sont les instruments de musique ou équipements spécifiques utilisés dans les Sigma Sound Studios qui ont contribué à la sonorité unique du Philadelphia Sound ?
Les Sigma Sound Studios étaient à la pointe de la technologie d’enregistrement, étant parmi les premiers aux États-Unis à offrir une capacité d’enregistrement 24 pistes et à utiliser l’automatisation des consoles.
Construit en 1967, le studio disposait initialement d’une console 12 entrées alimentant un magnétophone 8 pistes.
Joe Tarsia, l’ingénieur en chef de Sigma Sound Studios, a créé le Sigma Sound Studios DI, une interface pour tout instrument avec un micro.
Cette interface a permis d’améliorer la clarté, les détails et la dynamique des enregistrements.
Qui est le roi du funk ? Pas évident, tellement ce style musical regorge de talents ! De James Brown, le pionnier absolu, à Prince en passant par George Clinton, cet article explore des décennies de funk pour dénicher le vrai monarque. Attachez vos ceintures, ça va swinguer ! Sommaire Les racines historiques du funk Les prétendants à la couronne funk Œuvres incontournables et innovations L'héritage multiforme du funk La […]