Quand Jean-Jacques Goldman explorait le genre disco

Les Premiers Pas de Jean-Jacques Goldman dans la Musique

Pour beaucoup de personnes, Jean-Jacques Goldman est avant tout un musicien emblématique de la scène française, reconnu non seulement pour ses talents de compositeur et d’interprète, mais aussi pour son utilisation fréquente des guitares Gibson, qui ont contribué à façonner son son distinctif.

Il s’est fait remarquer dans les années 1980 et 1990 grâce à un style de rock mélodique parfaitement adapté aux radios FM de l’époque, ce qui lui a permis d’atteindre une large audience et de marquer durablement la culture musicale francophone.

Ses chansons, souvent empreintes de thèmes personnels et sociaux, ont su toucher le cœur du public et sont encore aujourd’hui considérées comme des classiques.

Saviez-vous que Jean-Jacques Goldman, avant de devenir la légende de la chanson française que nous connaissons tous aujourd’hui, avait exploré le genre disco ?

En effet, bien avant de conquérir les cœurs avec ses ballades et ses chansons pop-rock, Jean-Jacques Goldman s’était aventuré dans cet univers musical vibrant et festif.

L’Inattendu Virage Disco

Cette information fait partie des nombreuses anecdotes fascinantes que l’on peut découvrir dans l’excellente exposition consacrée au Disco Français.

Cette exposition est actuellement disponible en ligne sur le site du musée de la SACEM et est ouverte à tous les curieux et passionnés de musique.

Vous y trouverez une multitude d’informations enrichissantes sur l’histoire du disco en France, ses artistes emblématiques, et son impact culturel.

Depuis 1975, année où le succès de la chanson « Sister Jane » a marqué les débuts de sa carrière, Jean-Jacques GOLDMAN s’est investi dans le projet musical TAI PHONG, un groupe de rock progressif formé par des musiciens français et vietnamiens.

Le premier album éponyme du groupe, sorti la même année, a reçu un accueil commercial favorable.

Ce succès ne s’est pas limité à la France, car l’album a également été bien reçu à l’international, notamment au Japon, où le public a particulièrement apprécié leur son unique et novateur.

La participation de Jean-Jacques GOLDMAN au sein de TAI PHONG a ainsi contribué à renforcer sa notoriété et à poser les bases de sa future carrière solo.

Une Expérience Unique et une Leçon Historique

Malheureusement, le deuxième album du groupe, sorti en 1976, ne rencontre pas le succès escompté et se vend bien moins que leur premier opus.

Face à cette déception commerciale, Jean Mareska, qui était alors le directeur artistique du groupe, décide de prendre une initiative pour relancer l’intérêt du public.

Il propose de sortir un 45 tours contenant des titres inédits, espérant ainsi capter l’attention des fans et des critiques.

Pour la face A de ce 45 tours, Mareska choisit le morceau disco intitulé « Follow Me« .

Cette chanson est écrite et interprétée par Jean-Jacques Goldman, un membre du groupe qui commence à se faire un nom grâce à son talent de compositeur et d’interprète.

Afin de capitaliser sur la popularité croissante du genre disco à cette époque, la pochette du disque arbore fièrement la mention « Spécial Disco ».

Cependant, cette décision n’est pas sans conséquences au sein du groupe. Les autres membres voient d’un mauvais œil cette mise en avant de Goldman et le virage disco imposé par Mareska.

Les tensions internes, déjà présentes, s’intensifient alors que certains membres estiment que ce choix artistique trahit l’identité musicale originale du groupe.

Ces désaccords créent une atmosphère de plus en plus conflictuelle, menaçant la cohésion et l’avenir même de la formation.

Le groupe, qui sera par la suite rejoint par le guitariste talentueux Michael JONES, sortira en 1979 un troisième et ultime album intitulé « Dernier Acte« .

Malheureusement, cet album ne rencontrera pas le succès escompté, malgré les efforts créatifs et l’enthousiasme des membres du groupe.

Parallèlement à la sortie de cet album, ils publieront un nouveau single inédit intitulé « Fed Up« .

Ce morceau, écrit par Jean-Jacques Goldman (JJG) et dans le style disco très en vogue à l’époque, reflète les tendances musicales de la fin des années 70.

Bien que « Fed Up » ait bénéficié d’une certaine diffusion sur les ondes radio, il n’a pas réussi à propulser le groupe au sommet des charts comme ils l’espéraient.

Surprenant, n’est-ce pas?

Si vous voulez en savoir plus sur le lien profond et historique entre les artistes francophones et cette musique entraînante qui a marqué plusieurs générations, ne manquez surtout pas cette exposition unique.

Elle est à la fois dynamique, avec des performances en direct et des installations interactives, et éducative, offrant des conférences et des ateliers pour approfondir vos connaissances.

C’est une occasion exceptionnelle de découvrir comment cette musique a influencé la culture francophone à travers les décennies.