Joe Bataan (également orthographié Bataán), de son vrai nom Bataan Nitollano, est né le 15 novembre 1942.
Il est un chanteur et musicien de soul latino originaire de New York.
Joe Bataan a grandi dans le quartier de East Harlem, précisément à l’intersection de la 103ème Rue et de Lexington Avenue.
Dans sa jeunesse à East Harlem, il a brièvement dirigé les Dragons, un gang de rue local composé principalement de Portoricains.
Il a également passé un certain temps au centre correctionnel de Coxsackie pour une accusation de vol de voiture.
Son père était Philippin et sa mère Afro-Américaine.
À sa sortie de prison en 1965, Bataan se consacre à la musique et forme son premier groupe, Joe Bataan and the Latin Swingers.
Il est influencé par deux styles musicaux : le boogaloo latin et le doo-wop afro-américain.
Bien qu’il ne soit ni le premier ni le seul artiste à fusionner le chant de style doo-wop avec des rythmes latins, son talent attire l’attention de Fania Records.
Après avoir signé avec eux en 1966, Bataan sort « Gypsy Woman » en 1967, une reprise dansante du morceau des Impressions.
En tout, il publie huit albums originaux chez Fania, dont « Riot! » qui connaît un grand succès.
Ces albums combinent souvent des chansons de danse latines énergiques en espagnol et des ballades soul plus lentes en anglais interprétées par Bataan lui-même.
En tant que chanteur, sa notoriété dans la scène musicale latine n’était surpassée que par Ralfi Pagan.
Des désaccords financiers avec Jerry Masucci, le patron de Fania Records, conduisent Bataan à quitter le label.
Cependant, avant de partir, il lance secrètement Ghetto Records, un label de musique latine financé initialement par un gangster local, George Febo.
Bataan produit plusieurs albums pour d’autres artistes comme Papo Felix, Paul Ortiz and Orquesta Son et Eddie Lebron.
En 1973, il contribue à populariser le terme « salsoul » et nomme ainsi son premier album après Fania.
Avec les frères Cayre (Kenneth, Stanley et Joseph), il co-fonde le label Salsoul avant de vendre ses parts.
Il enregistre trois albums pour Salsoul et plusieurs singles dont « Rap-O Clap-O » en 1979 qui devient un hit hip-hop précoce.
Après son album de 1981, « Bataan II », il se retire de la musique pour passer plus de temps avec sa famille et devient conseiller pour jeunes dans un centre de rééducation où il avait lui-même séjourné adolescent.
En 2005, Bataan collabore avec le producteur Daniel Collás pour sortir « Call My Name », un album bien accueilli enregistré à New York pour le label espagnol Vampisoul.
Bataan est aussi le père d’Asia Nitollano, gagnante de l’émission « Pussycat Dolls Present: The Search for the Next Doll ».
Dans le jeu vidéo « Driver: Parallel Lines » sorti en 2006, la chanson « Subway Joe » de Joe Bataan figure dans la bande-son.
Début 2009, il participe au projet « beat cinematic » City of God’s Son produit par Kenzo Digital, où il joue le rôle du narrateur racontant l’histoire d’un Nas plus âgé réfléchissant à sa jeunesse aux côtés de Jay-Z, Ghostface Killah, Biggie et Raekwon.
En 2013, Bataan reçoit le Lifetime Achievement Award décerné par le chapitre new-yorkais de la Filipino American National Historical Society.
En 2014, il rencontre Osman Jr du groupe français Setenta.
Grâce à cette collaboration avec le promoteur Benjamin Levy, il joue pour la première fois à Paris en juin 2015 au Théâtre des Étoiles, suivi d’un concert historique au Jazz Mix de Vienne en France.
En septembre 2015, Bataan interprète « My Rainbow », un boléro émouvant composé par le groupe français. Ce titre sort en 2016 sur l’album « Paris to Nueva York » publié par Latin Big Note.
Avec Setenta comme groupe d’accompagnement, Bataan se produit sur des scènes prestigieuses telles que Selma à Stockholm (Suède), Ronnie Scott’s à Londres, le FGO à Paris, le Summer Stage à New York et le Théâtre de la Mer de Fiest’a Sète (France).
En 2015, Bataan prête sa voix sur l’album « Soul Tiger » d’Alex Puddu pour trois chansons : « The Mover », « Love Talk » et « 50,000 Women Can’t Be Wrong ». Les deux dernières chansons, écrites par Puddu/Bataan, sont publiées par Schema Records.
En 2016, Bataan et les Barrio Boys se produisent lors de la conférence nationale du FANHS à New York, où 500 participants dansent sur sa musique lors d’une croisière sur l’Hudson River à bord du Hornblower ‘Infinity’.
En 2017, Bataan collabore avec Spanglish Fly, un groupe de revival boogaloo basé à New York, pour enregistrer « New York Rules », écrit par Manuel Garcia-Orozco et Jonathan Goldman, et publié sur l’album « Ay Que Boogaloo! » du label Chaco World Music.
Chantant en tant que voix principale, Bataan fait référence à ses célèbres chansons « Subway Joe » et « Rap-o Clap-o. »
Le Huffington Post qualifie cet enregistrement de « charmant, envoûtant et irrésistible. » Un remix de la chanson figure sur la bande originale du film « She’s Gotta Have It » (2019), écrit et réalisé par Spike Lee.
Discographie :
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1967 : Gypsy Woman (Fania 340)
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1968 : Subway Joe (Fania 345)
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1968 : Riot! (Fania 354)
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1969 : Poor Boy (Fania 371)
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1970 : Singin’ Some Soul (Fania 375)
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1971 : Mr. New York & The East Side Kids (Fania 395)
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1972 : Sweet Soul (Fania 407)
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1972 : Saint Latin’s Day Massacre (Fania 420)
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1972 : Live From San Frantasia (inédit, Fania 432)
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1973 : Salsoul (Mericana)
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1975 : Afro-Filipino (Salsoul/Epic Records)
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1980 : Mestizo (Salsoul)
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1981 : II (Salsoul)
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1997 : Last Album, Last Song (Bataan Music)
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2004 : Young, Gifted & Brown: Joe’s Sweetest Soul Singin’ (Vampisoul)
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2005 : Call My Name (Vampisoul)
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2006 : The Message (ITP)
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2009 : King of Latin Soul (Vampisoul)
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2016 : My Rainbow sur l’album Paris to Nueva York – Setenta[11] (Latin Big Note)
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2017 : « New York Rules » sur l’album Spanglish Fly, « Ay Que Boogaloo! » (Chaco World Music)
