Dans les coulisses d’Aimé’s Kitchen

“Aujourd’hui, on pousse la porte d’une cuisine pas comme les autres…

Celle d’Aimé.

On a décidé de passer de l’autre côté du micro, pour découvrir qui est vraiment Aimé.

D’où il vient, ce qui le fait vibrer, et pourquoi sa ‘kitchen’ est devenue un rendez-vous incontournable pour les amoureux du son.

L’homme derrière les platines, les recettes musicales, et les vibes chaleureuses du vendredi soir sur Funky Pearls Radio.

Bienvenue dans Aimé’s Kitchen.”

“Il y a des émissions qui vous attrapent par le groove… et d’autres qui vous enveloppent comme un plat mijoté, avec amour et patience. Aimé’s Kitchen, c’est un peu tout ça à la fois.

Chaque semaine sur Funky Pearls Radio, Aimé ouvre les portes de sa cuisine sonore.

Ici, pas de recette figée, mais une bonne dose de soul, une pincée de funk, et toujours ce petit ingrédient secret qui fait toute la différence : la générosité.

Prends place, serre-toi un verre, et installe-toi confortablement. Bienvenue dans Aimé’s Kitchen.”

 

• « Comment est née l’idée d’Aimé’s Kitchen ? C’était quoi l’étincelle ? »

Chercher un titre déjà, c’est épuisant. Finalement c’est quand même bien le bon choix du titre qui va annoncer ce qui va se passer donc c’est important.

Comme je voulais faire une émission qui me ressemble un minimum qui me définisse, c’est à dire diversifiée et qui ne me limite pas dans mes choix musicaux, la cuisine me semblait être un bon compromis.

Car c’est bien dans une cuisine que l’on prépare toutes sortes de plats différents avec des épices ou pas mais jamais fades ou sans goûts.

Que l’on se réunit pour passer un bon moment de partage sans chichis et pour découvrir de nouvelles saveurs.

Du plaisir tout simplement.

Alors, j’ai immédiatement pensé à l’album Martika’s Kitchen de Martika sorti en 1991 et produit entre autre par Prince, l’un de mes héros musicaux.

Aimé’s Kitchen était né.

•Tu te rappelles de ta toute première émission ? Quel souvenir tu gardes ?

Oui carrément, je m’en souviens très bien.

C’est un super souvenir et ça a été le déclenchement pour la suite.

Ça m’a donné confiance et depuis, ça roule je crois.

Le fait d’avoir carte blanche pour la programmation est un gros avantage pour s’exprimer quand même.

•« Tu cuisines autant dans la vie que dans la musique ?

Beaucoup moins même si ça m’arrive.

J’aime bien manger par contre et j’aime la découverte et la diversité.

•« C’est quoi pour toi un bon plat… et un bon morceau ?

Que ce soit pour la bouffe ou la musique, ça n’a pas besoin d’être systématiquement compliqué pour être bien.

Ça peut être très simple mais très bon. Il faut juste les bons produits.

De la qualité.

J’aime les gens qui prennent la musique au sérieux.

Comme la bouffe. Faut pas rigoler avec ça.

•C’est quoi ton ingrédient secret dans tes sélections ?

Je choisis toujours des titres que j’aimerais faire écouter à quelqu’un parce que je les kiffe grave.

Essayer d’étonner avec des choses qu’on entend pas nécessairement partout.

Le partage, toujours le partage.

•Un morceau qui te convient depuis toujours ?

Un seul ?

Compliqué, très compliqué.

Pour rester dans le ton de la radio, et de l’émission, je dirais « Serpentine Fire » d’Earth, Wind & Fire tiré de l’album All ´n’ All.

•Le morceau que tu cuisines à toutes les sauces ?

Le même titre repris différemment par différents artistes ?

Alors dans ce cas je choisis « I Didn’t Mean To Turn You On » composé par Jimmy Jam & Terry Lewis.

L’original c’est Cherelle mais elle a été reprise brillamment à chaque fois respectivement par Robert Palmer, DJ Colette, Mariah Carey et Queen Latifah.

 

C’est rare mais ça peut exister.

J’ai toutes ces versions parce que j’adore ce titre.

 

•« C’est une madeleine musicale, toi ?

Pareil c’est compliqué parce que j’en ai quelques unes mais comme ma mère est brésilienne et qu’elle m’a fait écouter pas mal de choses et du coup, beaucoup influencé, alors je dirais « Amigo, Amiga » de Milton Nascimento tiré de son album Milton de 1971.

Sûrement l’une des plus belles chansons du monde et qui me rappelle ma mère et mon héritage culturel.

•Qu’est-ce que ça t’apporte, cette aventure ?

Encore une fois le partage.

La possibilité de partager la musique c’est le moteur.

Ça m’apporte beaucoup de bonheur et de satisfaction personnelle d’avoir l’opportunité de le faire et d’avoir la chance de pouvoir le faire sans aucune restriction.

C’est moi qui choisis ce que je vais passer parmi les disques de ma collection.

Tout ce que vous entendez dans l’émission vient de ma collection personnelle.

Quand je vous dis que je vais vous faire écouter quelque chose, je vais vraiment chercher dans mes rayons de disques (vinyles ou CD) et je vous le passe dans l’émission.

•Un message pour les fidèles du dimanche soir ?

Je t’aime Paris, bonne nuit !!!

Non, je plaisante.

Venez me retrouver tous les dimanches à 14h00.

•« C’est quoi pour toi la différence Funky Pearls ?

La liberté.

La passion.

L’éclectisme.

L’anticonformisme.

•T’écoutes quoi quand t’es tout seul ?

Encore une Bonne question.

Quand je ne suis pas sur Funky Pearls radio j’écoute aussi Brian Eno, Björk, les Pink Floyd, Steven Wilson, John Coltrane, Bill Evans, Radiohead, Portishead, Ryuichi Sakamoto, Joe Hisaichi, David Bowie ou Kate Bush.

Toujours à recherche de l’émotion.

Et évidemment beaucoup de R&B et de Hip Hop, de House.

•T’as un rituel avant chaque émission ?

Pas du tout

•Tu te vois encore animer dans 10 ans ?

Bien sûr. Carrément même. Si on me laisse la chance du faire.

•« Et quand t’as pas envie… qu’est-ce qui te motive à venir quand même ?

Mais je n’ai jamais « pas envie ».

•« Tu la vis commenter cette connexion avec les auditeurs ?

Très bien mais c’est curieux car c’est quand même virtuel.

J’espère que ma passion pour la musique arrive à « transpirer » au travers de l’émission et que de temps en temps il ya quelqu’un qui se dise : « la vache, il a pensé à passer ce titre » ou « mais qu’est ce que c’est que ce titre, c’est énorme il faut que je me renseigne sur cet artiste que je ne connais pas ».

Ce serait une grande fierté.

•« Il y a un morceau que tu pourrais cuisiner les yeux fermés, que tu connais par cœur ?

Aaaah y en a des tonnes.

Mais il y a un titre que je connais bien.

C’est un instrumental tiré de l’album The Family produit par Prince et qui date de 1985.

Le titre c’est « Susannah’s pajamas« .

La ligne de sax jouée par Éric Leeds, je l’ai tellement écoutée que je peux te la chanter par dessus direct.

Ça marche aussi sur quelques titres d’Earth, Wind & Fire dont je connais les arrangements parfois sur le bout des ongles.

Ça aussi c’est grâce à ma mère chanteuse et mon père batteur.

Ça décortiquait la musique sévère à la maison.

Ça aide à comprendre la musique et à l’écouter différemment aussi.

L’oreille, ça s’éduque et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui s’en sont occupés activement.

•« Tu te souviens de la première fois qu’un morceau t’a donné des frissons ?

J’étais gamin.

Je regarde Fantasia de Walt Disney et on arrive au segment intitulé « La Valse des fleurs » animé pour le film et qui est tiré de Casse Noisette le ballet de Tchaïkowski.

On parlait d’émotion toute à l’heure ?

Voilà un très bon exemple de ce que peut te faire la musique.

Quand la musique te submerge à ce point là, c’est juste magnifique.

C’est tellement évocateur de plein de sentiments différents.

La joie, la tristesse, la mélancolie.

C’est bien Bob Marley qui disait : « Ce qui est bien avec la musique, quand elle te frappe, tu ne ressens aucune douleur. »

•« C’est qui l’artiste que tu rêves de recevoir dans ta ‘kitchen’ ?

Si je pouvais en recevoir un ?

Herbie Hancock , l’un des derniers géants restants avec Bootsy Collins, George Clinton ou Bob James.

• »Quand t’es pas derrière le micro, t’es où, Aimé ? »

Dans les magasins de disques en train de digger.

C’est une maladie.

•« Qu’est-ce qui t’apaise en dehors de la musique ?

La musique.

Non ce n’est pas tout à fait exact.

Il n’y a pas que la musique.

Le cinéma m’apaise aussi mais pas de la même manière. Mais c’est définitivement le cinéma après la musique.

•« Tu crois que la musique peut vraiment se rassembler autour d’une table, comme un bon repas ?

La musique rassemble, point !

A table ou ailleurs.

C’est presque subversif d’affirmer ça aujourd’hui mais c’est tellement vrai.

•« Comment tu décrirais Funky Pearls à quelqu’un qui connaît pas encore ?

Comme la meilleure radio du web dans son genre tout simplement.

Une radio qui ne se contente pas de juste streamer du son bêtement au kilomètre toute la journée.

Une radio où il y a des vraies gens qui passent de la musique avec une grande passion.

Et qui renouvelle ses titres fréquemment.

• »C’est quoi pour toi, faire partie de cette aventure ? »

L’une des meilleures choses qui me soit arrivée.

Je peux enfin « étaler » ma Culture musicale à gogo devant tout le monde et sans complexes.

Surtout pas pour me la péter (après tout ce n’est pas moi le génie musical derrière tel ou tel titre, je ne fais que passer de la musique que je n’ai pas faite / composée) mais encore une fois pour en parler avec tout le monde.

Partager, encore.

Il faut bien que ça serve à quelque chose toute cette connaissance non ?

Quel est l’intérêt de la garder pour moi tout seul ?

•« Un message pour ceux qui écoutent en cachette tous les vendredis soir ?

Thank you Paris…. good night !

Sérieusement, passez me voir le dimanche à 14 h 00 et continuez à écouter Funky Pearls Radio et toutes les émissions des de la team.

Il y a toujours des pépites à découvrir que vous ne connaissez sûrement pas et qui pourrait vous plaire.

 

“Voilà, la cuisine se ferme doucement… mais les bonnes ondes d’Aimé résonnent encore.

On a parlé musique, émotions, souvenirs… et on a surtout partagé un bon moment.

Merci à toi, Aimé, pour ta sincérité et ton groove unique entre confidences, groove et bonne humeur.

La cuisine est peut-être fermée pour ce soir… mais la musique, elle, ne s’arrête jamais..

Et à vous qui écoutez Aimé’s Kitchen chaque dimanche à 14h00 sur Funky Pearls Radio : merci d’être là, toujours fidèles au poste.

On se retrouve très vite, même heure, même endroit.

En attendant, prends soin de toi, continue de vibrer… et surtout, n’oublie pas : dans cette cuisine-là, il y a toujours une place pour toi.”