Clarence Carter est né à Montgomery, en Alabama, et a commencé à jouer de la guitare dans une école pour malvoyants avec Calvin Scott.
Il est aujourd’hui encore considéré comme l’un des plus grands chanteurs de soul originaires de cet État.
Au début des années 1960, ils ont fait des tournées dans le Sud sous le nom de Clarence & Calvin (également connus sous le nom de CAC Boys), enregistrant des singles sous ce nom pour Duke Records et un autre pour Atco.
Après que Scott ait quitté le monde de la musique à la suite d’un accident de voiture, Clarence s’est retrouvé avec un solide bagage dans le Chitlin Circuit et le désir d’aller plus loin.
Il retourne à Muscle Shoals, en Alabama, et se lie d’amitié avec le producteur Rick Hall, qui l’encourage à passer plus de temps en studio.
C’est là qu’il rencontre sa femme Candi Staton, la chanteuse principale de « Let’s Stay Together », qui a été publié par Al Green cette année-là.
Nashville n’a pas été impressionné par le premier single de Carter, Tell Daddy.
Looking For Fox, avec sa guitare menaçante, ses rires grivois et ses riffs de cuivres percutants – ainsi qu’un orgue staccato – annonce les sommets à venir.
Cette chanson illustre une nouvelle maturité qui sera largement développée sur les albums suivants.
Slip Away est un morceau atmosphérique qui couronne Carter, qui est le nouveau roi de Muscle Shoals avec cette synthèse parfaite de Steal Away et Dark End Of The Street de James Carr.
La batterie syncopée de Roger Hawkins et son riff de guitare mémorable donnent à ce morceau adultère une atmosphère anonyme et nocturne.
Sur « This Is Clarence Carter », on retrouve une atmosphère sans fioriture, qui rappelle les origines de la soul.
En 1969, les compositions de Carter comprennent le doux-amer Too Weak To Fight et le funky Snatching It Back.
Cette même année, il sort deux nouveaux opus :
La chanson Patches, enregistrée aux Fame Studios par Clarence Carter sur son dernier album pour Atlantic Records, est l’une des plus poignantes de cette histoire légendaire.
Rick Hall, qui a conseillé à Carter de donner une chance à cette obscure chanson Chairmen of the Board et qui a ensuite produit l’un de ses plus grands succès, s’est parfaitement identifié à un morceau autobiographique de Charlie Pickett.
Après l’expiration de son contrat avec Atlantic, Carter atterrit logiquement sur le label Hall’s Fame Records (1972-1974).
Dès lors, il connaîtra diverses fortunes avant d’installer son studio à Atlanta.