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today1 mai 2025 554 138 4
Le 28 octobre 2016, le collectif The Olympians nous a invité à un périple cosmique avec son album éponyme The Olympians.
Arborant une thématique astronomique, ce projet mêle habilement R&B, soul et funk moderne pour dresser un panorama musical planétaire.
Chaque titre, baptisé d’après un astre ou une légende mythologique, propose une atmosphère distincte, passant de grooves planants à des ballades lunaires.
Immergeons-nous dans cet univers spatial où rythmes terrestres et vibrations célestes se rencontrent.
Formé en 2014 autour de musiciens issus de la scène soul et jazz, The Olympians ont choisi un concept audacieux : explorer le Système solaire et la mythologie grecque à travers la musique populaire.
Inspirés par des œuvres comme Sun Ra’s cosmic jazz, mais avec une sensibilité R&B contemporaine, ils ont enregistré cet album dans un studio new-yorkais high-tech, en y intégrant des synthés vintage, des cuivres organiques et des rythmes électroniques subtilement dosés.
Le résultat est un road trip interplanétaire : on part de Jupiter, salue Vénus, s’attarde sur Apollon, avant de plonger dans les profondeurs de Pluton et de revenir dans la lumière de la Lune.
Chaque piste combine références mythologiques et techniques modernes, créant un pont entre passé et futur.
L’ouverture de l’album fait honneur au géant gazeux. “Sirens of Jupiter” mêle chœurs éthérés, basse syncopée et cuivres polyphoniques pour évoquer les fameuses sirènes mythologiques.
Le tempo mid-tempo invite à la rêverie, tandis que la guitare wah-wah rappelle les heures les plus psychédéliques de la soul.
Hommage à la déesse de l’amour, “Venus” s’érige en slow sensuel. Un piano Rhodes caressant, des cordes légères et un chant riche en mélismas dessinent une atmosphère romantique.
Les chœurs féminins, en arrière-plan, soulignent l’aura voluptueuse de cette planète vénusienne.
Sous influence jazz-funk, “Apollo’s Mood” rend hommage au dieu de la musique.
Un solo de saxophone aérien, une section rythmique fluide et des touches de synthé modulaire créent un groove ensoleillé, à mi-chemin entre la Californie des années 70 et le futurisme électronique.
Le ton devient plus martial : “Mars” déploie une batterie incisive, des percussions tribales et un riff de basse sauvage.
C’est un voyage guerrier, où l’énergie martienne se traduit par un funk primal, presque tribal, ponctué de cuivres énergiques.
Avec “Neptune”, The Olympians plongent dans l’océan mythique. Les nappes de synthé ambient, l’écho sur la batterie et le chant voilé évoquent l’immensité des profondeurs.
Une ambiance sous-marine enveloppante, où chaque note résonne comme un courant.
H2 Saturn se caractérise par une horloge rythmique rappelant l’orbite planétaire.
La basse ronde joue des motifs circulaires, tandis que les claviers FM suggèrent les anneaux mythiques.
Le résultat est hypnotique, presque méditatif.
Derrière ce titre se cache la référence à Diane, déesse de la Lune et de la nature.
Un beat downtempo, une guitare acoustique délicate et un chant intime oscillent entre respect païen et confession personnelle.
L’astre exclu du Soleil trouve ici sa voix. “Pluto’s Lament” est une ballade mélancolique, dominée par un solo de trompette jouée à la mute, et un piano solitaire.
Ce court interlude offre un moment de recueillement avant la remontée vers la surface.
Rapide et fulgurant, “Mercury’s Odyssey” capture la vélocité de la planète la plus proche du Soleil.
Un groove brisk, ponctué de fills de batterie virtuoses, des synthés acérés et un chant à grande vitesse rappellent le dieu messager.
Mythologie oblige, “Europa and the Bull” narre le rapt d’Europe par Zeus sous forme de taureau.
Sur un tempo samba-funk, les percussions latines et les cuivres se marient dans une danse narrée, presque cinématographique.
Enfin, “Sagittarius By Moonlight” conclut ce voyage sous une ambiance nocturne. Un beat downtempo, un vibraphone planant et un chant feutré évoquent la constellation du Sagittaire.
C’est une invitation à lever les yeux vers le ciel, un adieu doux-amer.
Produit par The Olympians eux-mêmes avec la complicité de l’ingénieur Marcus Eliot, l’album jongle entre analogique et digital : guitares vintage, claviers Moog et boîtes à rythmes TR-808 se côtoient sans heurts. Le mix soigne la spatialisation, donnant à chaque piste sa propre “atmosphère planétaire”.
The Olympians n’est pas seulement un exercice de style : c’est un album concept réussi, où chaque morceau a sa raison d’être.
Il convient aussi bien aux auditeurs en quête de nu-soul sophistiquée qu’aux DJs explorant des grooves originaux.
Originalité thématique : un concept céleste inédit en R&B.
Groove varié : du funk tribal au slow romantique.
Qualification éditoriale : parfait pour les émissions “Concept Albums” ou “Funky Odyssey”.
Qualité sonore : production soignée, jusqu’au moindre détail.
Coup de projecteur : promotion d’un collectif indépendant innovant.