🎶 Oby Onyioha – Break It (2024 Remaster) : Le reggae africain réinventé

today25 avril 2025 381 59 4

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Sorti à l’origine en 1987, l’album Break It d’Oby Onyioha cristallise l’effervescence d’une scène African reggae en pleine ébullition.

Avec cette édition 2024 remasterisée, le son gagne en clarté et en puissance, révélant des détails enfouis et des couches sonores jusqu’ici méconnues.

Entre rythmes entêtants, mélodies soul et messages politiques forts, Break It reste une pièce maîtresse du patrimoine musical nigérian et un pont entre les traditions africaines et l’empreinte jamaïcaine du reggae.

Oby onyioha break it


🌍 Contexte et genèse d’un classique africain

À la fin des années 80, le Nigeria vit un tournant culturel.

Entre tensions politiques et désir de renouveau, de nombreux artistes se tournent vers le reggae pour porter leurs voix et leurs espoirs.

Oby Onyioha, chanteuse et compositrice formée à l’architecture, se distingue par une approche hybride : elle mêle les percussions traditionnelles, les choeurs afro-funk et le groove jamaïcain.

Produit par Sola Akingbola (Afrika 70) et enregistré à Lagos, Break It sort en 1987 sur le label Premier Music.

Le succès est immédiat dans les clubs et les radios locales, posant Oby comme une pionnière d’une vague reggae 100 % africaine.


🔊 Zoom sur les titres phares

1. Break It (2024 Remaster) – 5:37

Ouvrant cet opus remasterisé, le titre éponyme reprend sa place légitime : un groove mid-tempo, porté par une basse ronde, des chœurs appelant à la libération et un riddim syncopé.

La version 2024 révèle désormais le jeu discret de la guitare rythmique et des cuivres en arrière-plan, autrefois masqués par le mix d’origine.

2. Nigeria’s Gonna Make It (2024 Remaster) – 4:31

Hymne engagé, ce morceau exprime la volonté de résilience d’un pays secoué par les coups d’État.

Les paroles optimistes de Oby Onyioha se détachent clairement du beat, tandis que les remous synthétiques gagnent en profondeur.

C’est une promesse, un manifeste : malgré les défis, « Nigeria’s gonna make it ».

3. Break It (Instrumental – 2024 Remaster) – 5:48

Pour les djs et les amoureux des riddims, la version instrumentale offre un terrain de jeu idéal.

Les percussions africaines s’expriment pleinement, tandis que le mix remasterisé exalte les toms, le clavier Wurlitzer et la basse Moog.

4. Slow Down (2024 Remaster) – 4:43

Contrebalançant l’urgence de certains messages, “Slow Down” propose un tempo plus posé, presque soul.

Les arrangements y sont plus aérés : saxophone, basse fretless et nappes de synthé se répondent pour une ambiance méditative.

5. Nwaezelagbo (2024 Remaster) – 4:05

Avec un titre en igbo signifiant “fierté locale”, ce morceau célèbre la richesse des traditions.

Les percussions congas s’entremêlent aux cuivres, tandis que Oby chante dans sa langue maternelle, soulignant l’universalité du reggae.

6. Raid Dem Jah (2024 Remaster) – 6:12

Le titre le plus militant de l’album, “Raid Dem Jah” dénonce l’oppression et appelle à la justice divine.

La version remasterisée amplifie le caractère martial des tambours et la profondeur de la basse, rendant le message encore plus percutant.

7. Party Party (2024 Remaster) – 5:12

On termine sur une note festive : “Party Party” est un reggae-dancehall lumineux, où les cuivres exultent et invitent à célébrer la vie malgré les épreuves.

Cette dernière piste remasterisée donne une claque d’énergie tout en restant fidèle à l’esprit originel.


🔧 L’art du remaster : redécouvrir les détails

Le remastering 2024 a été confié à Kwame Doherty, spécialiste des archives africaines. Objectif : conserver la chaleur analogique tout en nettoyant les saturations et en ajustant l’équilibre tonal.

Le résultat est saisissant :

  • Basses plus profondes et moins étouffées,

  • Claviers remis en avant,

  • Chœurs plus aériens,

  • Guitares plus incisives,

  • Percussions africaines mises en relief.

Cette opération redonne à Break It son statut de référence, prêt pour une nouvelle génération d’auditeurs et de programmateurs radio.


💥 Héritage et influence

Plus qu’un simple album, Break It a inspiré une vague d’artistes africains, du reggae roots aux fusions modernes. On retrouve son empreinte dans :

  • ONYX (Kenya), qui a samplé “Raid Dem Jah” pour son hit “Freedom Cry” (2010),

  • Bez (Nigéria), adepte du Afro-soul, qui cite “Slow Down” comme influence majeure,

  • Les compilations African Reggae Legends (2020), où “Break It” figure en bonne place.

Oby Onyioha elle-même a collaboré avec des producteurs jamaïcains lors de son retour sur scène en 2022, confirmant la portée transatlantique de son œuvre.


📻  Break It (2024 Remaster) diffusé sur Funky Pearls Radio ?

  1. Authenticité : un son brut et sincère, parfaitement analogique.

  2. Diversité : une plongée dans l’“African Reggae”, moins exposé mais ô combien riche.

  3. Rafraîchissement : le remaster redonne vie à chaque note, idéal pour les programmations audiophiles.

  4. Engagement : les paroles fortes résonnent avec l’actualité, portées par un groove indémodable.

  5. Évasion : des sons afro-funk à la croisée du reggae roots et de la soul californienne.

 


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