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Sorti le 20 juillet 1976, Feel It est le premier album du légendaire Fat Larry’s Band, formation originaire de Philadelphie qui allait profondément marquer la scène R&B, funk et disco américaine.
Porté par des grooves généreux, des cuivres flamboyants et des rythmiques parfaitement calibrées, ce disque pose d’emblée les bases du son emblématique de la ville de l’amour fraternel.
Retour sur un incontournable de la funk 70s, entre talent musical, énergie live et héritage durable.
À la fin des années 60, Philadelphie était déjà un haut lieu du Philadelphia Sound, grâce à Gamble & Huff et leur label P.I.R..
En 1976, un groupe de musiciens de studio, mené par le batteur “Fat” Larry James, décide de créer sa propre formation : Fat Larry’s Band.
Leur ambition ?
Mixer la soul classique, le funk brut et les premières éruptions disco, tout en gardant l’esprit live grâce à leurs performances scéniques réputées.
Feel It capture cet équilibre, invitant l’auditeur à ressentir le groove dans chaque fibre.
Le morceau éponyme est la quintessence du funk philly. À l’ouverture, la basse ronde et syncopée s’impose immédiatement.
Les cuivres claquent, la batterie martèle et le chant de “Fat” Larry appelle à se laisser porter : “Feel it, let the music move you.”
C’est un hymne, un manifeste funk, qui reste encore aujourd’hui un classique pour DJs et danseurs.
Sans temps mort, le groupe enchaîne avec un boogie endiablé.
Les claviers vibrent, le clavinet s’anime, et la rythmique évolue vers un disco-funk pur jus.
Les choeurs féminins en backing ajoutent une dimension festive, évoquant les nuits effervescentes des clubs de Philly.
Un mid-tempo soulful, presque introspectif, qui narre la vie urbaine de Philadelphie.
Les textes décrivent “les rues où tout se crée”, tandis que la guitare wah-wah et la ligne de basse imposent une atmosphère légèrement plus tranquille.
Une pause élégante avant de replonger dans l’énergie.
Hymne des musiciens, “Music Maker” célèbre la création et l’inspiration. Les cuivres sont majestueux, les breaks de batterie ciselés et les solos de saxophone offrent un relief jazz-funk inattendu. Un morceau qui résonne comme un vibrant hommage à l’art de faire vibrer les foules.
Petite pépite groovy, ce titre rend hommage au quartier central de Philadelphie, le cœur battant de la ville. Un riff de guitare rock douce, un beat disco et un refrain chantant en chœur invitent à déambuler dans les rues illuminées, cocktail à la main.
Le plus long de l’album, “Fascination” est une pièce progressive, mêlant funk, disco et passages jazz. Les changements de rythme s’enchaînent, les cuivres se font tour à tour percussifs et lyriques, et la section rythmique alterne groove lourd et breaks aériens. Un voyage musical captivant.
Fat Larry’s Band adresse un clin d’œil à leur propre métier. Le ton est léger, presque humoristique, mais la musique reste technique : guitares clean, basse slapée et chœurs sautillants. Un titre qui illustre l’amour de la scène et de la vie de musicien.
En clôture, le groupe livre un message direct aux auditeurs : “On veut juste jouer pour toi.” Ce slow funk conclut l’album sur une note chaleureuse, voix posée et nappes de claviers enveloppantes. Une invitation à rester connecté à la musique.
Produit par Larry James et le collectif interne, Feel It bénéficie d’un mix live qui donne l’impression d’un enregistrement sur scène. Les overdubs sont limités : guitares, cuivres, claviers et chœurs sont souvent captés en un seul passage, préservant l’authenticité du son. Les arrangements sont signés Erroll “Crusher” Bennett (percussionniste) et Garry “Philly Part 2” Porter (saxophoniste), tous deux essentiels à la cohérence du groupe.
Bien avant leur hit planétaire “Act Like You Know” (1982), Fat Larry’s Band a posé les bases du funk philly instrumental. Feel It a influencé des générations de producteurs et de DJs : son groove organique se retrouve dans des samples hip-hop, dans la nouvelle vague boogie revival, et même dans la scène nu-disco. De Madlib à Theo Parrish, nombreux sont ceux qui puisent dans ce répertoire pour nourrir leurs sets.
Groove intemporel : un son organique qui traverse les décennies.
Authenticité live : la chaleur d’un enregistrement de session.
Diversité stylistique : boogie, jazz-funk, mid-tempo soulful.
Racines philly : un morceau d’histoire du Philadelphia Sound.
Énergie communicative : idéal pour enclencher la danse à l’antenne.
today14 avril 2025 678 56