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JONATA GARAVAGLIA

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Jonata Garavaglia, figure emblématique de la scène disco, se distingue comme le premier DJ italien à avoir conquis New York pendant l’âge d’or de ce mouvement musical, occupant dès 1976 une résidence prestigieuse au célèbre club Regine’s où il a côtoyé les plus grandes stars de l’époque.

Jonata garavaglia gloria gaynor 978

Débuts en Italie

C’est en 1968, lors de vacances à Cortina d’Ampezzo, que débute l’aventure musicale de Jonata Garavaglia après sa rencontre décisive avec Sergio Cossa, l’un des pionniers du DJing en Italie qui officiait au club « Kings ».

Cette rencontre inspire le jeune passionné qui commence à collectionner des vinyles et décroche sa première résidence au « Charlie Max » de Milan en 1969, où il anime les pauses entre les sets de l’orchestre, sans utiliser de casque et en dansant lui-même sur ses sélections.

Sa carrière s’accélère rapidement avec des résidences dans plusieurs établissements prestigieux : le « Deplodokus » près de Montreux en 1972, le « Belle Blue » à Munich, le « Nephenta » à Milan (1974-1976), et particulièrement au « Ritual » de Baia Sardinia (1970-1975).

Ce dernier, aménagé dans une grotte évoquant un château en ruines, attirait une clientèle internationale haut de gamme grâce aux soirées orchestrées par le manager Beppo Vianini, préfigurant déjà la carrière internationale qui attendait ce pionnier italien.

Conquête de New York

Le 10 mai 1976 marque un tournant décisif dans la carrière de ce DJ italien lorsqu’il commence à mixer au prestigieux « Regine’s » à New York, comme l’atteste une lettre officielle du 14 avril 1976 signée par Peppo Vanini, confirmant son engagement depuis le 5 avril 1976 pour six soirées par semaine.

Une seconde lettre datée du 7 octobre 1977 confirme sa position de « disc jockey permanent » dans cet établissement élégant où tout le personnel portait costume et cravate1.

Night jonata garavaglia

Durant sa résidence au Regine’s (1976-1980), Jonata a vécu l’explosion du phénomène disco à New York, se rendant régulièrement dans les maisons de disques pour obtenir les nouvelles productions et rencontrant les plus grands artistes de l’époque.

Le club est devenu une destination prisée de l’aristocratie européenne recherchant des soirées exclusives, bien que Garavaglia fréquentait également d’autres établissements légendaires comme le Loft, le Studio 54 et le Xenon.

Cette période new-yorkaise lui a également permis d’animer entre 1976 et 1978 une émission radio par satellite sur Radio italienne, intitulée « Big Music », présentant les meilleures chansons de la semaine.

Productions et Collaborations

Au-delà de son rôle de DJ, la période new-yorkaise de Garavaglia a été marquée par des productions musicales significatives, notamment des versions remix exclusives pour DJ de titres emblématiques comme « I Will Survive » de Gloria Gaynor, « Let’s All Chant » du Michael Zager Band et « Choosing You » de Lenny Williams.

Sa collaboration avec Gloria Gaynor est particulièrement notable, comme en témoigne une photographie de 1978 les montrant ensemble au Regine’s.

Sa renommée internationale l’a conduit à mixer lors des inaugurations de plusieurs clubs Regine’s à travers le monde, notamment à Düsseldorf, Londres et Montréal.

À partir de 1985, il entame une collaboration durable avec « The Club » à St. Moritz, fréquenté par la jet-set internationale, qui se poursuivra pendant au moins 23 saisons.

Pour ce pionnier italien, la soul constitue le fondement de toute la scène disco, une vision forgée par son expérience directe de l’émergence du phénomène à New York, où il a côtoyé les plus grands artistes de l’époque.

Héritage Musical

L’héritage musical de ce DJ pionnier se caractérise par une approche technique distinctive, privilégiant le contrôle de pitch et les BPM (battements par minute) plutôt que l’utilisation du microphone comme le faisaient les DJ de style radio.

Bien qu’ayant officiellement mis fin à sa carrière professionnelle en 2000, il a continué à mixer occasionnellement, notamment lors des saisons hivernales au « The Club » de St. Moritz, tout en développant une activité d’antiquaire à Milan.

Son regard sur la musique contemporaine reste critique, la jugeant souvent « médiocre et ennuyeuse », à l’exception de certaines créations utilisant d’anciens samples qu’il trouve parfois intéressantes.

Fidèle à ses racines, il maintient sa préférence pour le vinyle malgré l’avènement du CD, reconnaissant néanmoins les avantages pratiques de ce dernier pour les nouvelles générations de DJ.

Sa trajectoire unique, des clubs italiens aux établissements les plus prestigieux de la scène internationale, illustre parfaitement l’évolution du métier de DJ et le développement transcontinental de la culture disco dans les années 1970.

Le Regine’s : épicentre de la jet-set disco

Le Regine’s de New York, inauguré le 10 mai 1976 au rez-de-chaussée du Delmonico Hotel sur Park Avenue, représentait l’extension américaine de l’empire nocturne de Régine Zylberberg, la légendaire « reine de la nuit ».

Conçu par l’architecte d’intérieur Alberto Pinto, ce club luxueux se distinguait par son décor Art Déco opulent, ses miroirs omniprésents, ses canapés en brocart et sa piste de danse illuminée intégrant une sculpture néon en forme de cœur créée par l’artiste Ron Ferri – surnommée « le Cœur de New York ».

L’établissement new-yorkais est rapidement devenu un lieu de prédilection pour la jet-set internationale, attirant célébrités et aristocrates.

L’accès était strictement contrôlé : un droit d’entrée de 10$ par personne ou une réservation annuelle de 500-600$ permettait d’accéder au club, tandis qu’une carte de membre exclusive à 600$ offrait l’accès à tous les établissements Regine’s dans le monde, comptant jusqu’à 20 000 détenteurs dans les années 1980.

Régine elle-même animait ses soirées avec passion, organisant des fêtes à thème mémorables comme la « Jean Harlow Night » où tous les invités s’habillaient en blanc, ou encore la soirée « Kitsch » où le chocolat était servi dans des pots de chambre.

Malgré quelques incidents notoires – comme le refus d’entrée à Mick Jagger en 1976 pour tenue inappropriée – le Regine’s est resté jusqu’à sa fermeture en 1991 un symbole de l’élégance et de l’exubérance de l’ère disco.

Rencontres avec les légendes de la disco

Le Regine’s de New York a offert à Jonata Garavaglia une plateforme exceptionnelle pour côtoyer les plus grandes légendes de la disco et de la soul des années 70.

Pendant sa résidence (1976-1980), il a développé une relation particulière avec Gloria Gaynor, immortalisée par une photographie prise ensemble au club en 1978.

Cette proximité avec les artistes lui permettait d’obtenir des versions exclusives pour DJ de titres emblématiques comme « I Will Survive », créant ainsi une expérience musicale unique pour la clientèle du Regine’s.

Le club, situé dans un quartier prestigieux de Manhattan, attirait régulièrement des célébrités de premier plan, dont Andy Warhol qui, selon ses propres journaux intimes, fréquentait l’établissement tout en observant sa rivalité avec le Studio 54.

Malgré cette concurrence féroce avec le temple disco de l’époque, Régine avait su créer un cadre suffisamment exclusif pour attirer la jet-set internationale, organisant notamment en février 1978 un dîner étoilé au Café Reginette en l’honneur de Margaret Trudeau.

Catherine deneuve regine

Ces connexions privilégiées avec les artistes et personnalités influentes ont permis à Garavaglia d’enrichir constamment ses sets et de maintenir le Regine’s à l’avant-garde de la scène disco new-yorkaise.

Stars et célébrités habituées

Le Regine’s de New York était un véritable aimant pour les personnalités les plus en vue des années 70, transformant chaque soirée en un défilé de célébrités internationales.

Margaret Trudeau, première dame du Canada et figure emblématique de cette époque, y était une habituée remarquée, partageant son temps entre le Regine’s et le Studio 54 où elle côtoyait Andy Warhol.

Ce dernier, pilier incontournable de la vie nocturne new-yorkaise, fréquentait régulièrement l’établissement et avait même conseillé Régine sur la façon de concurrencer le Studio 54.

Jonata garavaglia mix dj

L’établissement attirait une clientèle prestigieuse et diversifiée incluant :

  • Des stars du cinéma comme Elizabeth Taylor et Jack Nicholson

  • Des icônes de la mode telles que Liza Minnelli, qui sera plus tard incarnée dans le spectacle « I Will Survive : L’Expérience »

  • Des figures politiques, à l’image de Margaret Trudeau qui fit la couverture du magazine Interview en mars 1978

  • Des artistes comme Andy Warhol qui y organisa notamment un dîner en l’honneur de Margaret Trudeau en février 1978

  • Des célébrités internationales comme Björn Borg, Julio Iglesias et Michael Jackson

La présence de ces personnalités contribuait à l’aura mythique du club, même si certaines anecdotes, comme le refus d’entrée à Mick Jagger pour tenue inappropriée en 1976, ajoutaient au caractère exclusif et légendaire du lieu.



Écrit par: Team Funky Pearls

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